Problématique et objectifs

Récemment, nous avons eu le plaisir de mener une étude de marché pour la mise en place éventuelle d’une « Summer School ». Elle devait, comme s’y prête le format habituellement, préparer les futurs élèves de classes préparatoires. En plus de cela, ce projet devait étudier la possibilité d’étendre cette formation scientifique à des lycéens pour attiser leur curiosité et leur attrait pour les sciences.
Plus encore nous devions prendre en compte le fait que cette classe d’été voulait améliorer l’ouverture sociale et la parité des classes préparatoires en général.

En effet, les proportions inégales d’hommes et de femmes en école d’ingénieur sont dues à une disproportion similaire lors de l’entrée en classe préparatoire. Alors que les femmes sont généralement de meilleurs élèves au lycée, l’image renvoyée par les grandes écoles et par les différents domaines scientifiques en général les amènent à s’orienter vers des cursus différents.

En ce qui concerne la très faible mixité sociale, elle peut en partie être expliquée par le coût que représentent les études d’ingénieur. Malgré les aides financières de l’état, les frais peuvent rapidement se multiplier (appartement, internat, frais d’inscription en école, etc.). A cela s’ajoute le fait que d’excellents élèves issus de milieux sociaux défavorisés ne s’orientent pas vers ce genre de cursus d’excellence par manque d’information ou par autocensure.

Le projet était donc ambitieux et devait répondre à de nombreux critères. JCS avait alors pour rôle d’étudier la faisabilité et le dimensionnement d’une telle classe d’été.

Réalisation

Léo Simon est l’intervenant sélectionné pour mener à bien cette étude. La première étape consistait à se construire une base de connaissances sur le modèle usuel des Summer Schools en étudiant celles existant en France, mais également à l’étranger où ce concept est très répandu.

Une fois la première appréhension réalisée, Léo a pu se focaliser sur la formation en elle-même. En discutant et interrogeant de nombreux membres du corps éducatif et des élèves au lycée ou en classe préparatoire, il a pu proposer un squelette général pour la Summer School.
Cette étape était sans doute la plus importante de la mission puisqu’il fallait proposer un modèle faisant concourir les attentes des élèves et des professeurs que ce soit sur les plans pédagogique et culturel mais aussi en termes d’encadrement ou d’activités réalisées sur place.

Enfin, il s’est penché sur la faisabilité de la formation. Il a ainsi dû se concentrer sur les aspects purement techniques (accès aux locaux, restauration, encadrement de mineurs, etc.) essentiels au bon déroulement d’un camp d’été.
A l’issue des ces différentes étapes, Léo a pu proposer différentes prévisions financières en fonction du nombre d’élèves prenant part à la formation. Tous les résultats obtenus ont finalement été transmis à un comité dont le directeur M. Soubeyran était membre.

Aboutissement

CentraleSupélec avait exprimé sa volonté de mettre en place cette formation d’été dès cette année. Toutefois à cause des récents évènements, les plans ont dû être quelque peu modifié. L’école s’est associée à l’ESSEC pour proposer une formation intensive à une dizaine d’élèves boursiers à la fin du mois d’août. Nous espérons que cette première édition justifiera la poursuite de ce projet et sa réalisation à une plus grande échelle dans les années à venir.
JCS est fière d’avoir pu contribuer ne serait-ce qu’un tant soit peu à ce projet qui s’attaque à de réelles problématiques liées à l’éducation. Nous sommes persuadés que ce genre d’initiative permettra de transformer le visage du système éducatif de demain.